Les nombres complexes

Algèbre

Qui suis-je ?

Je suis Rémi Fonvieille, ex-étudiant en Licence EEA, je me suis tout naturellement dirigé vers un Master Robotique. Je suis moi-même passé par ces moments de recherche d’information sans réels trouvaille. C’est pour cela que j’ai fais ce travail pour vous !


Définition de l’ensemble mathbb {C}  des nombres complexes

Introduction

Il est bien connu que le carré x^2 de tout nombre réel x est un nombre réel positif. Donc les réels strictement négatif n’ont pas de racine carrée réelle. Par exemple : 

  • Il n’existe pas de réel a tel que a^2=-1 ; 
  • L’équation x^2+x+1=0 n’a pas de racine réelle (car Delta =-3 n’a pas de racine carrée réelle). 

Cette situation, et quelques autres, a amené les mathématiciens à introduire un nombre noté i (i comme imaginaire !) tel que i^2=-1. Notez bien que i ne peut pas être un nombre réel : nous venons de créer un monde imaginaire, mais qui aura des applications bien réelles

Ensemble mathbb {C}  des nombres complexes

Définition :

Soit i un nombre tel que i^2=-1.

– On appelle nombre complexe tout nombre z de la forme z=a+ib, où a et b sont des nombres réels.

– On note mathbb {C}  l’ensemble des nombres complexes : mathbb {C}  = left { a+ib/ab in  mathbb {R} }.

• Pour le complexe z=a+iba s’appelle la partie réelle de z et b sa partie imaginaire.
On note a=Re(z) et b=Im(z).

• Si Im(z)=0, le nombre complexe z s’écrit z=a et est en fait un nombre réel :
les réels sont des cas particuliers de complexes : mathbb {R}  subset  mathbb {C} .

• Si Re(z)=0, le nombre complexe z s’écrit z=ib et on dit que le complexe z est imaginaire pur.

Lois sur l’ensemble mathbb {C}

.

On va définir sur l’ensemble mathbb {C}  une addition et une multiplication. Soit z=a+ib et z'=a'+ib' deux complexes : on les addition et on les multiplie de manière « très naturelle » (pour le produit, on utilise i^2=-1) ; 

z+z'=(a+ib)+(a'+ib')=(a+a')+i(b+b')

zz'=(a+ib)(a'+ib')=aa'+iba'+iab'+i^2bb'=(aa'-bb')+i(ab'+ba')

On admettra alors que l’on peut calculer dans mathbb {C}  exactement comme dans mathbb {R} , simplement en remplaçant i^2 par -1 chaque fois qu’on le rencontrera. 

Exemple(2+3i)(4-2i)=8-(-6)+(-4+12)i=14+8i

Identification : si deux complexes sont égaux : a+ib=c+id, alors on peut identifier les parties réelles et imaginaires : a=c et b=d (en effet, si on avait bneq d, alors de a-c=i(d-b) on tirerait i=frac{a-c}{d-b} donc i serait réel, ce qui est absurde). 

Application : pour mettre un quotient frac{z}{z'}, de deux complexes sous sa forme naturelle X+iY, on multiplie haut et bas par le conjugué {bar {z}}' du dénominateur. 

Exemplefrac{3+2i}{2-i}=frac{(3+2i)(2+i)}{(2-i)(2+i)}=frac{4}{5}+frac{7}{5}i

.

Représentation géométrique – Forme trigonométrique 

Représentation géométrique : images et affixes 

Vous avez compris que la donnée d’un nombre complexe z=x+iy revenait à la donnée d’un couple (xy) de nombre réels. Or, il existe une façon classique de représenter un couple de réels : par le point du plan de coordonnées (xy). 

Dans le plan rapporté à un r.o.n.d (O, underset{i}{rightarrow}, underset{j}{rightarrow}), on associe au complexe z=x+iy le point M (xy) (ou le vecteur V = underset{OM(z)}{rightarrow} xunderset{i}{rightarrow} + underset{y}{rightarrow}) de coordonnée x et y. On introduit alors le vocabulaire suivant :

  • Le complexe z est l’affixe du point M (ou du vecteur underset{OM}{rightarrow}) ; 
  • Le point M (ou le vecteur underset{OM}{rightarrow}) est l‘image du complexe z

On pourra noter M( z ) ou underset{OM(z)}{rightarrow}

Vous voyez alors que si underset{U}{rightarrow} et underset{V}{rightarrow} sont les vecteurs d’affixe respective u et v, alors leur combinaison linéaire underset{W}{rightarrow} = alpha underset{U}{rightarrow} + beta underset{V}{rightarrow} est le vecteur d’affixe w=alpha u+beta v

.

Module et argument

Le dessin du vecteur underset{OM}{rightarrow} d’affixe z=x+iy nous donne une autre représentation du nombre complexe z. Appelons : 

  • Module du complexe z à la longueur OM = left | left | underset{OM}{rightarrow} right | right |= sqrt{x^2+y^2}, notée left | z right | ; 
  • Argument de z toute mesure theta de l’angle (iunderset{OM}{rightarrow}), notée arg(z)

On note arg(z)=theta (2pi), qui se lit « l’argument de z est égal à theta modulo 2π« , ce qui rappelle qu’une mesure d’angle est définie à 2pi près. 

Exemples

  1. z=1+i donne left | 1+i right |=sqrt{2} et arg(1+i)=pi4 ; 
  2. z=i donne left | i right |=1 et arg(i)=pi/2 ; z=-2 donne left |-2right |=2 et arg(-2)=pi ; 

Remarque : Un argument est donc défini à 2pi près. On devrait donc écrire, par exemple : arg(1+i)=pi/4+2kpi (avec k in  mathbb {Z}  entier relatif). En pratique, on ne le fait pas et on choisit la mesure de l’angle dans [0,2pi[(ou] -pipi])

Ceci dit il n’est pas interdit d’écrire : arg(1+i)=pi/4 ou arg(1+i)=9pi/4 ou encore 4 (notez bien que ces trois mesures d’angle donnent bien le même point sur le cercle trigonométrique). 

Forme trigonométrique

La contemplation du vecteur underset{OM}{rightarrow} d’affixe z=x+iy nous fournit immédiatement le lien entre les coordonnées (xy) d’une part et le module et l’argument r=left | z right | et theta=arg(z) d’autre part : x=r cos theta et y=r sin theta. On peut donc écrire indifféremment : z=x+iy ou z=r (cos theta + i sin  theta). Nous disposons donc des deux écritures : 

  1. z=x+iy, écriture dite algébrique
  2. z=r (cos theta + i sin  theta), écriture dite trigonométrique

Exemple

  1.  1+i=sqrt{2} ( frac{sqrt{2}}{2}+frac{sqrt{2}}{2}i )) =sqrt{2} ( cos(pi/4)+i sin(pi/4) )
  2.  -3=3(-1+0i)=3 ( cos(pi) + i sin(pi) )
  3.  sqrt{3}-i=2 ( frac{sqrt{3}}{2}-frac{1}{2}i ) =sqrt{2} ( cos(-pi/6)+i sin(-pi/6) )

.

Module et argument d’un produit

La forme trigonométrique est très bien adaptée au produit et quotient des complexes. En effet soit z de module r et d’argument theta et z' de module r' et d’argument theta', c’est à dire : 

z=r(cos theta +i sin theta) et z'=r'(cos theta' +i sin  theta')

Calculons le produit zz' ainsi que l’inverse frac{1}{z} : 

  1. zz'=r(cos theta +i sin theta) times r'(cos theta' +i sin theta') =rr' ( cos theta cos theta' -sin theta sin theta' +i (sin theta cos theta'+cos theta sin theta') )

d’où zz'=rr'(cos(theta+theta')+i  sin(theta+theta')) : le module de zz' est rr' et un argument de zz' est theta+theta'

2. frac{1}{z}=frac{1}{r(costheta+isintheta)}=frac{costheta-isintheta}{r(costheta+isintheta)(costheta-isintheta)}=frac{1}{r}frac{costheta-isintheta}{cos^2theta+sin^2theta}

d’où frac{1}{z}=frac{1}{r}(cos(-theta)+i sin (-theta)) : le module de frac{1}{z} est frac{1}{r} et un argument est -theta.

Résumons car c’est important : 

  • Le module d’un produit (resp. quotient) est le produit (resp. quotient) des modules ; 
  • l’argument d’un produit (resp. quotient) est la somme (resp. quotient) des arguments. 

ou si vous préférez : 

left | zz' right | = left | z right | left | z' right | ; arg(zz')=arg(z)+arg(z')+2kpi 

left | frac{z}{z'} right |=left | frac{z}{z'} right | ; arg(frac{z}{z'})=arg(z)-arg(z')+2kpi

.

Notation exponentielle

Posons f(theta) = cos theta + i sin theta. Le paragraphe précédent nous a montré que : 

f(theta)f(theta')=f(theta+theta')

Vous reconnaissez peut-être là une propriété de la fonction exponentielle (l’exponentielle d’une somme est égale au produit des exponentielles). Cette remarque a inspiré le grand mathématicien Euler qui a décidé de poser, par définition : e^{itheta}=cos theta + i sin theta

Comme nous allons le voir, cette notation est particulièrement judicieuse. 

.

Définition

On introduit la notation e^{itheta}=cos theta + i sin theta. Donc : 

– Le complexe e^{itheta} est le complexe de module 1 et d’argument theta

– Le point M(e^{itheta}) est le point du cercle trigonométrique tel que (underset{i}{rightarrow}underset{OM}{rightarrow}) =theta+2kpi

Exemplee^{ipi/2}=i ; e^{ipi}=-1 ; e^{2ipi}=1

Le complexe z=r (cos theta +i sin theta) peut donc aussi s’écrire z=r e^{itheta} et les formules du produit et du quotient deviennent, tout simplement : 

r e^{itheta}times r' e^{itheta'} = rr' e^{i(theta+theta')} et frac{re^{itheta}}{r'e^{itheta'}}=frac{r}{r'}e^{i(theta-theta')}

.

Formules d’Euler et de De Moivre

Formules d'Euler et de De Moivre

(e^{itheta})^n=e^{intheta} d’où (costheta+isintheta)^n=cosntheta+isinntheta  (n in mathbb {Z} )

Ces formules sont utiles pour linéariser une puissance de cosinus ou de sinus. 

.

La fonction tmapsto e^{at}(t in  mathbb {R} a in  mathbb {C} )

Cette fonction de mathbb {R}  vers mathbb {C} , est très prisée des physiciens car elle modélise les sinusoïdes amorties que l’on trouve dans des phénomènes vibratoires très simples (régimes pseudo-périodiques des pendules amortis en mécanique ou des circuits RLC en électronique). Nous allons montrer que cette exponentielle complexe se dérive et s’intègre exactement comme une exponentielle réelle. 

Soit donc f(t)=e^{at}, avec t in  mathbb {R}  et a=alpha+ibeta in  mathbb {C}

Nous avons f(t)=e^{at}=e^{(alpha+ibeta)t} =e^{at}(cosbeta t+isinbeta t) d’où 

f'(t)=alpha e^{at}(cos beta t+i sin beta t) + e^{at}(-beta sin beta t+ibeta cos beta t)=e^{at}(alpha+ibeta) (cos beta t+i sin beta t)

On constate donc que (e^{at})^' = a e^{at}, ce qui est la même formule que pour a réel. Ensuite la dérivée de frac{1}{a}e^{at} est e^{at} de sorte que frac{1}{a}e^{at} est une primitive de e^{at}

Retenons qu’il n’y a rien à retenir ! : (e^{at})'=ae^{at}

Gagnez du temps pour être plus productif

Les meilleures méthodes d’organisation pour gagner du temps et être productif.

Vous souhaitez réussir votre Licence EEA ?

« Tes fiches m’ont permises d’approfondir mes cours nottament sur les équations différentielles »

Réussissez toutes vos équations différentielles

Une formation clé en main pour réussir toutes vos équations différentielles.

Pour vous aider à réviser, je vous offre :

✔️ 20 fiches de révision
✔️ 
annales corrigées
✔️
 
un accès au groupe privé
✔️
 
une notification lors de chaque publication d’article de cours

Pour vous aider à réviser, je vous offre :

✔️ 20 fiches de révision
✔️ 
annales corrigées
✔️
 
un accès au groupe privé
✔️
 
une notification lors de chaque publication d’article de cours

0 commentaires

Envie d'obtenir votre Licence EEA ?

Recevez des FICHES RECAPITULATIVES ainsi que des ANNALES CORRIGÉES 

You have Successfully Subscribed!

Envie d'obtenir votre Licence EEA ?

Recevez des FICHES RECAPITULATIVES ainsi que des ANNALES CORRIGÉES 

You have Successfully Subscribed!